• Prendre part au souffrance du Christ

    Scènes de la Passion
    Scènes de la Passion, huile sur bois, XVIe siècle, Cathédrale de Namur, Namur, Belgique. Provenance : ancienne Abbaye de Marche-les-Dames (Inv. 276).

    Ce panneau représente plusieurs épisodes de la Passion : la retraite aux jardins des oliviers, la flagellation, le Christ tourné en dérision et le portement de croix.

    La religieuse qui a commandé le tableau s’est fait représenter dans l’angle de la scène du portement. Elle espère ainsi participer symboliquement à l’histoire sainte pour le salut de son âme et le pardon de ses péchés. Par sa présence, elle se rappelle aussi à la mémoire des spectateurs du tableau, qui pourront l’honorer dans leurs prières.


  • La joie

    La joie n’est pas facile à trouver parce qu’elle ne parle que comme les rochers et les pâturages, avec des mots qui sont davantage dans l’oreille de celui qui écoute que dans la bouche de celui qui parle.

    — Jacques Fierens, Le Décolleté, Rive-Dieu n°7


  • Le Gardien d’Israël

    Shira Choir interprète Im Hashem Lo Yivneh Bayis, une composition de Shlomo Yehuda Rechnitz sur deux versets des psaumes 126(127) et 120(121), à l’occasion de la Bar Mitzvah d’un des fils de Shraga Gold, le fondateur du groupe, à Williamsburg.

    Si le Seigneur ne bâtit la maison,
    les bâtisseurs travaillent en vain ;
    si le Seigneur ne garde la ville,
    c’est en vain que veillent les gardes.



    Qu’il ne dorme pas, ton gardien.
    Non, il ne dort pas,
    ne sommeille pas,
    le gardien d’Israël.

    Psaumes 126(127), 1 & 120(121), 4 (Traduction liturgique de la Bible)


  • Les chrétiens et l’islam

    Les chrétiens et l’islam

    Je suis frappé de l’évidente simplicité de l’islam ne proclamant qu’un dogme : l’unicité et la transcendance radicale de Dieu. De son universalisme également puisque l’islam reconnaît et absorbe les révélations antérieures, la juive certes, mais aussi la chrétienne. Je n’éprouve donc nulle peine à concevoir que tant d’homme succombent à la fascination de cette simplicité théologique, qui allie l’intuition de la radicale séparation d’un Dieu qui ne se laisse ni penser, ni imaginer, ni représenter d’avec l’humanité, tout en maintenant avec force sa proximité, telle du reste qu’Allah fonde et soutient le réel, l’existence n’étant, pour nombre de mystiques musulmans, que le reflet et comme l’ombre portée de l’Essence.

    (suite…)

  • Leçon de vie

    Finalement, le cancer est « maître de sagesse ». L’annonce déplace le désir et le plaisir du projet à l’instant présent. Une leçon qui, sans doute, aurait dû être apprise plus tôt.


  • L’Europe face à son destin

    Face à la réthorique agressive et mensongère de la nébuleuse MAGA, Erwan le Morhedec (Koztoujours) invite les nations européennes à choisir entre union et soumission.


  • De nos misères

    De nos misères aussi nous sommes riches. Paris, Quartier du Marais, 2020.


  • Le début de la sagesse

    La sagesse commence par l’acceptation de l’inévitable et se poursuit par la juste transformation de ce qui peut l’être.

    — Frédéric Lenoir, Petit traité de vie intérieure


  • « Coup de vieux ! »

    « Coup de vieux ! »

    Usager occasionnel de la ligne de bus 6 – qui me mène de mon domicile au bar derrière lequel je tente de convertir mes contemporains, dans un même élan pastoral, aux bienfaits du whisky et à ceux de la sainte Église catholique -, usager donc des transports en commun, je m’émerveille souvent de ce que des jeunes issus de cette belle-diversité-qui-fait-la richesse-de-notre-société cèdent leur place à des personnes âgées tanguant dangereusement au gré des virages pris sans ménagement par un chauffeur pressé.

    A voir ces regards pleins de compassion qui croisent ceux désespérés de vieillards agrippés à la main courante comme autant de marins saouls au mat d’artimon d’un cap hornier, je me suis pris, voyez-vous, à croire en un avenir fraternel pour l’humanité… Jusqu’à ce mercredi 5 février 2025, jusqu’à ce jour maudit, car voyez-vous aujourd’hui, c’est moi qu’un de ces jeunes paltoquets a jugé assez pathétique pour lui proposer sa place…

    Je commence par une teinture et un soin du visage ?


  • Fraternité cosmique

    Fraternité cosmique

    Il fut un temps où les anges ne m’intéressaient pas et où je voyais tout au plus dans leur mention une manière désuète et gracieuse de parler de l’invisible. Je n’avais rien contre eux, mais je ne croyais pas à leur existence. Peut-être réagissais-je aussi à une concurrence déloyale qu’une certaine hagiographie leur faisait faire à l’humanité. Délestés de tout poids charnel, on les offrait en exemple. Mais qu’avaient-ils de commun avec notre substance ?

    Je renvoyais ces créatures diaphanes à leur évanescences et, plutôt que de me lier à des courants d’air emplumés, préférais la compagnie terreuse de mes semblables.

    J’ai commencé à changer d’avis devant une difficulté croissante, qui engendrait progressivement une évidence : comment tout le mal et le bien qui se font dans la création peuvent-ils être attribués uniquement à notre race ?

    (suite…)