Catégorie : Billets


  • The Deer’s Cry

    Arvo Pärt, figure majeure de la musique minimaliste, est connu pour ses œuvres empreintes de spiritualité et de mysticisme. Parmi celles-ci, The Deer’s Cry (2007) se distingue par sa beauté poignante et son atmosphère contemplative. Cette pièce pour chœur a cappella, nous plonge au cœur d’une prière millénaire.

    Le texte de The Deer’s Cry, également connu sous le nom de “Lorica” ou “Breastplate”, est attribué à Saint-Patrick, évangélisateur de l’Irlande au Ve siècle. Selon la légende, Patrick et ses moines, poursuivis par leurs ennemis, se seraient transformés en cerfs après avoir récité cette prière. Initialement écrite en vieil irlandais, elle exprime une confiance inébranlable en Dieu et invoque la protection du Christ à chaque moment de la journée, dans toutes les situations, face aux dangers visibles et invisibles.

    Arvo Pärt met en musique ce texte avec une sensibilité et une profondeur exceptionnelles. Son style minimaliste, caractérisé par des harmonies simples et une mélodie dépouillée, crée un écrin sonore idéal pour la prière.

    L’atmosphère de The Deer’s Cry est celle du recueillement et de la méditation. La musique, à la fois poignante et apaisante, invite l’auditeur à un voyage intérieur, à la rencontre de sa propre spiritualité.

    Christ with me, Christ before me, Christ behind me,
    Christ in me, Christ beneath me, Christ above me,
    Christ on my right, Christ on my left,
    Christ when I lie down, Christ when I sit down,
    Christ in me, Christ when I arise,
    Christ in the heart of every man who thinks of me,
    Christ in the mouth of every man who speaks of me,
    Christ in the eye that sees me,
    Christ in the ear that hears m
    e,
    Christ with me.


  • La grâce chuchotée

    La grâce chuchotée

    Tout le jour nous avions médité sur les problèmes de la famille post-moderne. Le soir nous inclina à des réflexions plus ardues : Qu’est-ce qu’aimer ? Comment aimer ? Je me méfie depuis longtemps de ces prédications, irréelles à force de convoiter l’absolu : « Aimez autrui autant et plus que vous ! Servez-le ! Sacrifiez-vous pour lui ! ». Si l’adolescent est totalement soumis aux parents, si les parents subissent patiemment l’insulte des enfants, si la mère se meurtrit en d’aveugles dévouements, il n’y a pas d’amour dans ces familles, dont on puisse se féliciter. Il y a l’abus et il fait des victimes. Cette gratuité de nos offrandes, ce désintéressement suprême réclamé à nos actes est peut-être la plus haute inspiration du christianisme, mais ils ont prêté à de lourdes équivoques. Le pauvre, le subalterne, l’opprimé et tout faible ont été priés d’accepter les misères imposées par le fort comme des instruments d’amour et de salut.

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  • Un peu de tenue que diable !

    Un peu de tenue que diable !

    “Tu aimeras ton prochain comme toi-même”. Quand le Seigneur exige de nous ce violent exercice, le prochain devrait nous aider en se faisant aimable. L’hiver, passe encore, le froid oblige à la rigueur. Avec les chandails, on enfile quelques bonnes manières. La vasoconstriction stimule l’esprit de discipline : la discrétion, l’élégance parfois, une certaine honnêteté et le sens des principes sont les effets conjugués de l’aquilon du travail et des habitudes. Mais les premiers beaux jours du printemps mettent chez beaucoup ces réflexes en déroute. De surveillance de soi, plus de trace.

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  • Ce que le naïf sait

    Ce que le naïf sait

    Jamais on n’a été aussi incapable de faire aucune véritable révolution. Parce que jamais aucun monde n’a autant manqué de fraîcheur.

    Charles Péguy

    Péguy écrivait cela en 1905 à propos de la révolution sociale qu’il liait à la révolution morale et religieuse. Que dirait-il aujourd’hui où le manque de fraîcheur n’est plus seulement vécu, mais revendiqué ! Non contents d’être revenus de tout, nos contemporains se glorifient de leurs doutes. Ils sont fascinés par leur débâcle. Ils pratiquent une lucidité à sens unique, qui s’exerce sur les entraves et non sur les réussites, qui libère des engouements mais aussi des engagements. Ils sont lâches par conformité au néant. Ils hésitent à agir par crainte du ridicule.

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  • Être enfin un enfant

    Être enfin un enfant

    Rappelle-toi, cher Daniel, ce soir-là nous évoquions un ami commun parti trop tôt, trop vite et comme un silence nostalgique semblait vouloir accompagner le crépuscule tu m’as demandé autant par provocation que par curiosité : « Et toi, le chrétien, s’il ne te restait plus qu’un jour à vivre que ferais-tu ? »

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  • A un jeune désabusé

    A un jeune désabusé

    Mon jeune ami, tu me dis que vide est la vie. Tu as abandonné ton Église et tu dédaignes les idées et les livres. Te voilà quêtant du côté de quelque Orient… Ceux qui s’activent autour de toi avec, ces effrontés, un air heureux, tu les regardes de haut ; t’estimant le plus détrompé des hommes, tu te poses en solitaire devant cette société de dupes et te voilà perdu d’amitié, et non seulement d’idées. Comment frayer avec des gens que leur aveuglement te rend méprisable ?

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  • Paroles de sagesse

    Paroles de sagesse

    Desiderata est un poème en anglais consacré à la recherche du bonheur dans la vie de tous les jours. Il a été rédigé par Max Ehrmann en 1927 et publié à titre posthume par sa femme en 1948 dans un recueil intitulé Desiderata of Happiness.

    Au cours des années 1960, il fut largement diffusé sans être attribué à Ehrmann, avec parfois l’affirmation qu’il avait été trouvé dans l’Église de Saint-Paul de Baltimore, Maryland et écrit en 1692 (l’année de la fondation de l’église). Les héritiers d’Ehrmann ont cependant continué à le faire figurer parmi ses œuvres.

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